(Bajar par la version en castellano)
Aujourd'hui, plus personne lit dans le métro
Je parierais que vous avez déjà entendu cette phrase, sûrement même l'avez-vous déjà dite ou pensée. Si elle ne vous dit rien, c'est que vous ne vivez pas dans un endroit avec un métro.
Une chose est sûre, si tous les gens qui disent que "Plus personne ne lit dans le métro" lisaient eux-mêmes dans le métro, le métro ne serait alors rien de moins qu'une bibliothèque sur roues.
En ce qui me concerne, j'ai l'impression qu'à chaque rencontre que je fais, amicale ou professionnelle, cette phrase DOIT être dite à un moment de la conversation. C'est comme un point Godwin de la vie parisienne.
Serait-ce moi qui parle trop de métro ?
Lors d'une rencontre, après de rapides présentations, les codes parisiens veulent que l'on en arrive vite à : Tu habites où ? Tu travailles où ? Ah, mais tu dois passer ta vie dans le métro !
Ce à quoi je réponds généralement que je suis habituée, que ça ne me dérange pas trop et que j'en profite pour lire ou travailler (ce qui reste à vérifier mais passons).
A ce stade de la conversation, on me rétorque alors : Ah bon, tu lis ? Plus personne ne lit maintenant dans le métro... comme si c'était vraiment ce qui se passait de pire dans le monde.
Parfois, j'ai la flemme de poursuivre le dialogue et me contente de répondre par un sourire désabusé (c'est là que je me prends pour Mario Levrero, ce qui fait ma petite joie).
Quand j'ai envie de polémiquer, je déroule l'argumentaire selon lequel, si nous passons notre temps sur des écrans c'est aussi pour y lire et y écrire (CQFD). Quand on dit que les jeunes ne lisent plus, on ne considère que la lecture de livres. En fait, ils lisent et écrivent beaucoup sur leur téléphone.
D'autres fois encore, je cherche à convaincre que si, si, je te jure, il y a encore plein de gens qui lisent dans le métro !
Suite à quoi arrive immanquablement le débat sur les supports de lecture. Qui préfère quoi, qu'est-ce qui est plus ou moins écolo, plus ou moins économique, etc.
Là encore, des échanges bien codifiés.
Il arrive qu'à bout d'arguments, ou si l'envie me prend, je finisse par dévoiler le pot-aux-livres, à savoir l'existence de ce blog.
Pourtant, au fil des années, les lecteurs et lectrices de ce blog n'augmentent pas proportionnellement à la quantité de fois où j'ai eu cette conversation avec quelqu'un.
Alors, je me dis :
Si cette personne ne lit que des livres, alors elle ne lira pas le blog.
Si cette personne trouve si honteuse l'absence de livres dans le métro, alors elle n'aura pas envie de lire un blog "prouvant" le contraire.
Si cette personne ne lit pas, ben elle ne le lira pas non plus.
Bref, je regrette de ne pas avoir conclu d'emblée la conversation par un petit sourire désabusé...
Hoy por hoy, ya nadie lee en el subte
Estoy segurísima que alguien ya te ha dicho esta frase. O capaz que ya la dijiste vos, o incluso, la pensaste.
En todo caso, si esté frase no te dice nada, es por qué no vivís en una ciudad donde hay subte.
Ahora sí, si todas las personas que una vez dijeron eso leyeran en el subte, el subte no sería otra cosa que una biblioteca sobre ruedas.
Por mi parte, me da la impresión que cada vez que encuentro a alguien, esta frase TIENE que llegar en un momento u otro de la conversación. Es como el punto Godwin de la vida parisina.
¿Seré yo quien habla demasiado del subte?
En general, cuando conozco a alguien por primera vez, rápidamente me pregunta: ¿Dónde trabajas? luego ¿Dónde vivís? (o al revés) Y como comentario infaltable ¡Pero tenes que pasar mucho tiempo en el subte!
Ahí, contesto que no me molesta porque disfruto leyendo o trabajando, lo que no está siempre cierto, pero bue.
Llegando a este punto de la conversación, mi interlocutor suele refutar Ah si, ¿lees? ¡Qué bien! Pero ahora nadie más lee en el subte…
Esto último dicho como si fuese lo peor de las cosas que suceden en el mundo.
Hay veces, tengo fiaca de seguir la conversación y acabo con una pobre sonrisa trucha (ahí, me creo Mario Levrero y me siento internamente feliz).
Otras veces, tengo ganas de discutir un poco y saco mis argumentos: estamos todos demasiado tiempo pegados a las pantallas, de acuerdo, pero a la vez eso significa que leemos y escribimos mucho (según algunos investigadores del tema, mucho más que “antes” incluso), y también los jóvenes, ¿te das cuenta?
Si sigue, la conversación lleva seguro a los soportes de lectura: lector versus libro, etc.
Cada tanto, si el dialogo me gusta – aunque sean los mismos temas repetitivos estos –, o si al revés, la persona niega totalmente que haya todavía gente leyendo en el metro, saco el tema del blog éste.
Entonces, habla de nuevo el Levrero que hay en mí:
Si esta persona lee solamente libros, no va a leer mi blog.
Si esta persona encuentra tan vergonzoso la ausencia de libros en el subte, entonces no querrá leer un blog "comprobando" lo contrario.
Y si no lee nunca (aunque deplora la falta de lectores y lectoras, lo que podría suceder), entonces no lo va a leer tampoco.
Es así que al final, lamento no haber sacado mi sonrisa trucha desde el principio…
Pour la liste du mois de janvier, j'ose tout, je mets en bleu les livres que j'ai envie de mettre en bleu !
Guillaume MUSSO L'inconnue de la Seine
Line PAPIN Les os des filles
MILA Je suis le prix de votre liberté
Didier DAENINCK L’espoir en contrebande
DESPENTES Vernon subutex
Un livre qui a l’air super intéressant, sur une famille, avec plein d’archives. Mais je le rate le titre...
Jakuta ALIKAVAZOVIC Comme un ciel en nous
Pour faire écho au post du mois dernier, la fille de la bande des filles qui barbotent à Franklin Roosevelt interpelle un mec dans la rame : toi je te connais toi. Le mec sourit. Police ? Il rougit et répond quelque chose que je n’entends pas
Un chapitre : L’efficacité marginale du capital
Alexis MICHALIK Loin (qu’on voit de loin)
PROUST Albertine disparue
Didier Van CAUWELAERT Attirances
Jean TEULÉ Crénom Baudelaire
Caroline FAILLET Décoder l’info
Sylvain TESSON Dans les forêts de Sibérie
Fleur de la HAYE-SERAFINI Dictionnaire insolite de Rome
Daniele STEELE
Amélie NOTHOMB
Steven LAUREYS Le sommeil, c’est bon pour le cerveau (Rangé dans un sachet en papier kraft de légumes bio, sûrement bons pour le cerveau)
Stefan ZWEIG Le monde d’hier
Olivier MAK-BOUCHARD Le dit du Mistral
Mélissa Da COSTA Je revenais des autres
LA BRUYÈRE
David FOENKINOS Vers la beauté
Karsten DUSSE Des meurtres qui font du bien
Les fleurs de Bach
GARCÍA MÁRQUEZ
Margarte ATWOOD Captive
Benny HINN
Laurent GAUDÉ Le soleil des Scorta
7 livres non identifiés dans un petit wagon même pas plein de la ligne 11 !
Agatha CHRISTIE
Romain GARY La vie devant soi
Donna TARTT The secret history
Marie COSNAY Des îles
Mark MILLAR Superman red son
Matt WESOLOWSKI Six versions Les orphelins du mont Scarclaw
Joseph STOGLITZ Peuple, pouvoir et profits
Dan SIMMONS Hypérion
Rebecca MAKKAI
Pierre LEMAÎTRE Le silence et la colère
Linda RILEY Le secret d’Helena
Audre LORDE La licorne noire
Franck HERBERT
Sei SHÔNAGON Notes de chevet
Tanguy VIEL La fille qu’on appelle
FOLCO
DICKENS
Pearl BUCK Pivoine
Mélissa Da COSTA
Maxime CHATTAM
Noise
La clé des songes
Un truc du style comment se lever tôt (sans le sentir passer ? avec la clé des songes?)
Kae TEMPEST Écoute la ville tomber
Herman HESSE
Tiger Woods
Le phare de Zanzibar
CÉLINE D’un château l’autre
Richard WISEMAN 59 secondes pour prendre les bonnes décisions (go, go, go)
Albane LINYER Et après les gens meurent
La revue La déferlante s’assied juste à côté de moi
Cléopâtre
BARJAVEL Le voyageur imprudent
Victor HUGO Hernani
COLETTE Sido
CHATEAUBRIAND dans la Pléiade
Meyer DEVON 7 jours
Aldous HUXLEY
Milan KUNDERA
Raise for hump it up
Et la gagnante du mois est Mélissa Da COSTA qui apparaît deux fois.
Des nouvelles du blog :
Pour preuve que les gens lisent dans le métro, de nombreux blogs et autres comptes insta s'en font l'écho. Vous pouvez retrouver un ancien post sur le sujet :
et @sublecturas sur insta pour les lectures du métro porteño
Mais il n'y a pas que les gens qui lisent dans le métro, il y a aussi les gens qui écrivent sur le métro, et il y en a un paquet ! Vous pouvez retrouver quelques références ici : littérature souterraine et lecture métropolitaine au carré
Et dans la catégorie "Contributions", Charline et Paula prouvaient en 2018 (l'Antiquité!) que des livres pouvaient aussi se balader dans le métro de Londres et Madrid.
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