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Post bi-goût

Dernière mise à jour : 27 janv. 2021

Avant-propos : si jamais mes divagations sur la virus ne vous intéressent pas, ce que je peux tout à fait comprendre étant donné qu'on en a tous marre d'entendre tout et n'importe quoi à ce sujet, vous pouvez directement vous rendre à la postface après le dessin ou même directement à la liste du mois, juste après.


GOUT MENTHE

Est-ce que dans quelques années (quelques mois, quelques semaines...?), nous repenserons à cet isolement, ce manque de contacts, cette distance physique, ces masques, avec le même étonnement que celui que nous avons aujourd'hui en regardant des films où tout le monde s'embrasse, les photos des fêtes pas si anciennes, les images de concerts et des restos bondés ?


Est-ce que ?


Ou bien alors, allons-nous nous habituer, aux masques, aux distances, à cette façon de vivre qui nous paraît encore si triste et si différente de ce que nous sommes profondément, des êtres sociaux ?


Les enfants d'aujourd'hui auront-ils peur à jamais de toucher une poignée de porte, d'embrasser une grand-mère, de serrer une main ?


Finirons-nous par ne travailler (pour ceux qui auront encore du travail), aller au spectacle, au musée, faire l'amour, que par écrans interposés ?


Y aura-t-il les "privilégiés" d'un côté, qui se protégeront de tout et de tous et vivront, encore plus qu'aujourd'hui, derrière un écran ? Et les autres, les "pauvres", qui faute de moyens ou n'ayant plus rien à perdre, pourront se permettre de s'en foutre et continueront à vivre avec leur corps ?


Comment savoir quel chemin l'humanité empruntera ? Y aura-t-il des guerres d'options comme il y a déjà des guerres entre les pro et les anti vaccins ? Les conflits seront-ils tous mondialisés ? Et la politique dans tout ça ?

Pour les théories du complot farfelues, je vous épargne une liste supplémentaire mais si ça vous intéresse, vous pouvez toujours vous référer au post du dernier confinement qui pourrait bien être déjà un peu désuet.


A l'avenir, cesserons-nous de manger des animaux, de les mettre dans des cages pour en faire des manteaux, de leur piquer leur territoire ? Ou bien faudra-t-il encore des tornades en pagaille, des virus en plus grand nombre pour calmer le jeu, pour que la planète se ressource ?


Y aura-t-il des coupures d'électricité à grande échelle, un manque d'eau généralisé, des centrales nucléaires menaçant de fuir ?


Le revenu minimum sera-t-il instauré à l'échelle de la planète ? L'alimentation et l'agriculture administrées mondialement et de façon plus juste ? Les accords de Paris et d'ailleurs seront-ils un jour prochain, au centre du game ?


Deviendrons-nous plus solidaires face à la fragilité d'autrui, l'ayant perçue de plus près ? Les politiques publiques elles-mêmes viseront-elles à plus d'équité ?


Tous les chemins sont devant nous. Reste à savoir si nous allons disparaître, tels les Mayas, étouffés que nous serons par le plastique que nous produisons-consommons, ou si nous prendrons conscience de notre place - relative - au sein des espèces et adopterons nos modes de vie en conséquence.


Même si, j'avoue, redevenir chasseurs-cueilleurs, j'vois pas... Mais il devrait bien avoir des façons intermédiaires.


Si des virus déciment une bonne partie de la population mondiale, il sera peut-être plus simple pour l'humanité de repartir sur de meilleurs bases.


Évidemment, il y en aura toujours pour trouver que c'était mieux avant, ou penser que c'est la faute des Chinois (Russes / Américains ou autres, cochez la case qui vous convient) qui ont inventé le virus pour installer plus vite leur 5G partout et prendre définitivement la main sur le monde, au moins pour quelques décennies. D'autant que la puce qui nous sera inoculée en même temps que le vaccin - eh oui, une puce qui passe dans l'aiguille, ils sont forts ces Chinois / Russes / Américains) - bref, la puce fera qu'on vivre VRAIMENT comme dans 1984 d'ORWELL. Puisque beaucoup de gens ont l'air de trouver que nous y sommes déjà, autant y aller carrément et voir ce que ça donne une bonne fois pour toute.


En tout cas, si les Chinois (Russes / Américains ou qui que ce soit d'autre) ont "réussi" à planifier ce bordel planétaire, chapeau. Et même que si c'était le cas, ces gens-là, avec leurs capacités visionnaires, mériteraient de prendre les rênes du bazar général.


Ce n'est pas comme si, avant le virus, tout allait bien non plus... Bon d'accord, on pouvait aller boire des coups en terrasse mais le destin de l'humanité n'était pas si reluisant. Pensez donc, une humanité capable de détruire l'un des berceaux de la civilisation - et de l'écriture au passage ! C'est tout de même étrange.

Je parle ici de la Mésopotamie/l'Irak.


L'humanité a-t-elle un inconscient, elle aussi, qui ne se gênerait pas pour lui jouer des tours ? Voudrait-elle tuer le père ?

Ce serait pas mal de passer le cap de l'adolescence les gars.


Si l'on écarte les théories selon lesquelles la tour Eiffel, les pyramides d’Égypte et les statues de l'île de Pâques ont été produites par les mêmes extra-terrestres antiques étant donné que Pi divisé par le méridien de Greenwich ajouté à la largeur du pied du Pharaon égal 0,00053, alors ce doit bien être la première fois que l'humanité toute entière est confrontée, plus ou moins au même moment, à une réalité destructrice commune.

Est-ce que ça ne pourrait pas créer des liens ?




GOUT FRAISE :

Bizarrement, on râle quand le métro est plein. Mais quand on doit le prendre en fin de journée et qu'il est à moitié vide (sans compter que tout est fermé sur le chemin), on regrette les heures d'affluence des journées d'antan.


Parce que ma ligne yoyotte trop en ce moment, je décide de prendre le tram pour rentrer. Là, il y a toujours foule et les codes de la lutte des places y semble un peu différente.


Comme le décor n'était pas le même que d'habitude et que j'en profitais pour regarder la lumière, j'ai fait quelques observations.

Attention, liste !


Deux petits vieux qui se disent au revoir les larmes aux yeux. L'homme est presque collé à la vitre extérieure, la femme est retournée vers lui. On dirait qu'ils savent qu'ils ne se reverront jamais.


Un grand-père agrippe son petit-fils, pas si petit, par le bras. Je me demande pourquoi il ne lui donne pas la main, comme je me le demande toujours quand je vois un adulte agripper un enfant par le bras ou le poignet, au lieu de lui donner la main.


Une magnifique lumière de fin d'après-midi tombe sur d'horribles barres d'immeubles.


Je traverse le quartier où a vécu cet homme qui est mort dans la nuit.


Ils sont plusieurs à prendre le tram en enlaçant leur sapin.


Un mec sans masque parle fort de motos à son amie qui lui embraye a papotte.


Un père qui fait tout pour que sa fille fatiguée - ou juste insupportable ? - arrête de râler : tu veux t'asseoir là, oh regarde le monsieur avec les rollers, tu veux un gâteau?, etc. Mais ça ne marche pas. Sa femme pousse une poussette avec une plus petite dedans. Elle ne dit rien.


Un homme en fauteuil "court" en fauteuil avec ses bras derrière le tram pour monter dedans avant qu'il ne reparte.


Un homme qui se lève en panique quand le conducteur du tram vient pour condamner une porte parce qu'elle met 5 minutes à se refermer à chaque arrêt. Une vieille femme l'arrête, c'est rien, il ferme juste la porte, il va repartir, il va repartir. Et l'autre de se rasseoir.


Les gens qui parlent au téléphone, ceux qui rêvassent, ceux avec leurs multiples gros sacs.


Cet enfant de 8 ou 9 ans si vif qui explique à sa jeune mère, avec une grande tendresse, comment est le monde, où l'on se trouve, combien de temps prendra le trajet, pourquoi cette Lucie ne veut pas de bébé, car elle ne veut pas avoir à changer des couches. Avec sa mère, ils rient.


Les commerces au pied des immeubles, les anciens, les nouveaux, les ouverts, les fermés.


PS : au fait, il paraît qu'il y a une chute terrible des ventes de cravates et de rouges à lèvres...



Novembre, un tout petit mois, comme on pouvait s'y attendre.

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