Dans le métro encore, direction ma séance hebdomadaire car il faut bien trouver des raisons valables pour faire quelques trajets supplémentaires. Au changement, je sors mon téléphone pour les 3 stations qui me restent.
Après moult manip de la personne habituée à son téléphone qui bug (comme tous les téléphone qu'elle a eus, amen), j'arrive enfin à l'allumer. Et la lumière est.
Grand portrait d'Annie ERNAUX en une de Libé sur téléphone.
Comme je sais pertinemment qu'elle n'a pas sorti un nouveau livre, je crois un instant qu'elle est passée de l'autre côté, comme ça, sans prévenir, ce qui me fend le cœur.
Mais il ne faut pas longtemps pour que mon cerveau percute ce que mes yeux ont balayé "Nobel" !
Sans mentir, je me sens alors inondée par une bouffée de chaleur, pour une fois sans lien direct avec mon système hormonal.
J'ignorais totalement qu'elle figurait sur la short list. D'habitude, je regarde d'assez près la remise du Nobel de littérature, mais cette année, ça m'avait échappé.
J'ai découvert plusieurs autrices inoubliables grâce au prix Nobel.
Désolée, c'est un nouveau principe, je mets tout au féminin cette fois-ci, encore plus radical que l'inclusif, et je kiffe ! Et puis c'est surtout que je parle de femmes, à commencer par la grandissime Herta MÜLLER (Nobel 2009) avec attention, premières lignes de babelio et lien pour vous donner envie de les lire :
La bascule du souffle : Nous sommes en Roumanie en janvier 1945, la population germanophone de Transylvanie vit dans la peur de la déportation.
Ce à quoi j'ajouterai volontiers que le souffle dont il est question ici tient surtout à la langue, excellemment traduite par Claire de OLIVEIRA.
La convocation : Elle n'entend plus qu'un mot : Convocation.
ou encore Tous les chats sautent à leur façon, sur l'écriture : Ma trajectoire est bizarre, de la petite gardeuse de vache dans sa vallée à l'Hôtel de Ville de Stockholm. Comme souvent, je me sens à côté de moi-même.
Mais il y a aussi Olga TOKARCZUK (Nobel 2018 obtenu en 2019 pour cause de bordel à l'Académie... si, si) dont j'ai adoré
Les Pérégrins au sujet duquel Babelio (qui?) dit : Les Pérégrins, sans doute le meilleur livre d’Olga Tokarczuk, n’est pas un « livre de voyage », mais un livre sur le phénomène du voyage.
Je me demande à l'instant si elle avait seulement été traduite et éditée en français avant de recevoir son prix...
D'elle, j'ai aussi lu Histoires bizarroïdes qui n'a rien à voir avec le précédent puisqu'il y est surtout question de robots dans un futur assez proche et sous la forme de nouvelles.
Quant à la géante Toni MORRISON, elle a obtenu le Nobel à une époque où je ne m'y intéressais pas encore (1993) mais j'ai dû la découvrir assez peu de temps après. Si jamais il y en avait parmi vous qui ne l'ont pas encore lue, je propose de commencer par :
Un don : Situé deux cents ans avant Beloved, Un don évoque, dans la même prose lyrique et verdoyante qui caractérisait son précédent roman, le monde beau, sauvage et encore anarchique qu'était l'Amérique du XVIIe siècle (dixit Babelio qui bosse à ma place).
Ceci étant, j'aurais aussi bien pu vous conseiller Home ou Le chant de Salomon ou tous les autres que je n'ai pas encore lus...
Et last but not list (de Nobel), s'il y a un seul livre dans cette liste que je dois conseiller, surtout si vous êtes concerné.e.s par le handicap d'une manière ou d'une autre (en vrai, je pense plutôt aux professionnel.le.s avec l'idée de développer leur empathie à l'égard des parents), c'est un livre de Doris LESSING (Nobel 2007) intitulé :
Le cinquième enfant : J'avoue, je ne suis pas fanatique du résumé de Babelio pour ce livre... Je prends donc le relais en vous faisant simplement savoir que c'est là que ça se passe si vous voulez découvrir quelque chose de ce que peut être la maternité d'un enfant très différent.
En attendant, je pense à toutes les traductions d'ERNAUX qui vont naître de ce prix !
Pour ma part, ce n'est pas grâce au Nobel que je l'ai découverte. Par contre, la nouvelle de cette attribution me met en joie à tel point que je ressens l'envie de prendre mes voisins de strapontins dans les bras. Et ça, c'est une première. Celle de comprendre enfin le fan de foot moyen après une victoire de son équipe. J'aimerais tellement partager ma joie avec un lecteur ou une lectrice ! Mais j'ai beau regarder autour de moi, personne pour lever les bras en l'air ou crier Gooooooooooooal.
Lectures du mois d'octobre en sous-terrain (pas mal de titres d'économie...) :
Sarah J. MAAS House of sky and breath
BARJAVEL
100% Minecraft
Carlo ACUTIS
Erin HUNTER La guerre des clans
Gestion juridique, fiscale et sociale
Vocabulaire espagnol
André MALRAUX La condition humaine
Daniel DESURVIVRE La conquête de l’Occident
Myriam LEVAIN La génération Y
Agatha CHRISTIE À l’hôtel Bertram
Liu CIXIN Le problème à trois corps
Paysage à l’aquarelle
Eve CHASE Un manoir en Cornouailles
Paul SMITH Glaneurs de rêves
McDOWELL Blackwater
Bruno MEYERFELD Cauchemar brésilien
Le plan de transformation de l’économie française
Jannis KOUNELLIS
Stefan ZWEIG Amok
Dolores REDONDO Le gardien invisible
Camila SOSA VILLADA Les vilaines
Delphine HORVILLEUR Il n’y a pas de Ajar
Alexis MICHALAK Loin
Irvin YALOM Et Nietszche a pleuré
BARBARA
Une annonce au micro à la station République (je n'invente rien) :
Il pleut dans le quartier, la RATP vous propose un système de prêt de parapluies. N'hésitez pas à vous renseigner auprès de nos agents.
Jack LONDON Le loup des mers
Jean-Paul KAUFFMAN La lutte avec l’Ange
Muriel BARBERY L’élégance du hérisson
HOMÈRE L’Odyssée
Les théories cognitives, comportementales et émotionnelles en 150 fiches (rien que ça!)
Kae TEMPEST On Connection
La grande et fabuleuse histoire du commerce
Hannah ARENDT
Georges PEREC W ou le souvenir d'enfance
Fabien OLICARD Le bonheur est caché dans un coin de votre cerveau
Pierre ADRIAN Que reviennent ceux qui sont loin (en même temps que je lis une critique sur ce même livre dans le Libé du week-end 😶)
Adèle BRÉAU Frangines
Marguerite ABOUET Aya de Yopougon
Robert MERLE Malevil
Séverine CHEVALIER Jeannette et le crocodile
Comme déjà énoncé sur d'autres canaux de communication, en lisant ce récit, vous vous attacherez forcément à ses différents personnages [moins un] et à ce qui leur arrive...
Extrait :
Elle a très tôt intimement compris que ce qui compte dans le pays des adultes dans lequel chaque enfant est obligatoirement inséré à sa naissance est d'avoir l'air normal, de sauvegarder quoi qu'il arrive les apparences, c'est-à-dire effectuer les gestes requis, proférer les mots requis, penser les pensées que tous pensent, à peu près toujours les mêmes, selon la place et le rôle occupés par chacun.
Isabel ALIENDE
Un livre plein de notes de musique
Le temps dans la tragédie grecque
MEYER 7 jours
GAUZ Cocoaïans (moi en mode panneau publicitaire)
Colleen HOOVER Jamais plus
Albert CAMUS La peste
Bernard MINIER La Chasse
Emilie DARDENNE Introduction aux études animales
Guillaume MUSSO Central Park
Marcel PROUST À l’ombre des jeunes filles en fleurs
Howard McCORD L’homme qui marchait sur la lune
Jean d’ORMESSON Un hosanna sans fin
Yasmina REZA
Edmond ROSTAND Cyrano de Bergerac
Marie CARDINAL La clé sur la porte
Les Magiciens des Hedge Funds
Des nouvelles du blog :
Pour la Xième fois, je remets ici quelques liens vers d'anciens post nobélisés :
Un texte sous forme de montage consacré à l'événement d'Annie ERNAUX.
Un autre sous forme de traduction, en hommage au grandissime poète irlandais, Seymus HEANEY.
Et un petit dernier pour la route, big up pour Toni MORRISSON.
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