C'est promis, demain j'arrête ! Oui, mais quoi au fait...?
J'ai déjà arrêté les pâtes au beurre (manque, manque, manque), les herbes qui se fument, le vin même !
Alors quoi ? Devrais-je aussi arrêter la lecture compulsive sous le fallacieux prétexte que je ne me souviens absolument pas du quart du tiers de ce que je lis.
Foutaises !
Ce n'est pas parce que je tourne désormais aux bières sans alcool et aux magnums classic - on parle ici de glaces et non de champagne, est-ce vraiment préférable, au fait ? - ce n'est pas pour ça donc, que je suis censée devenir absolument raisonnable en toutes choses.
Bien sûr, la surcharge neuronale d'informations guette : journal + revues + livres + articles professionnels + instagram (à donf... @transportslitteraires) + comptes-rendus + podscasts sur tout un tas de sujets allant de la politique à la linguistique, non sans passer par la peinture, la littérature ou même la théologie) + quelques films parfois + quelques émissions télé. Bref, c'est n'imp' comme dirait Agrippine.
Désir n'est pas synonyme de boulimie à ce que je sache... Alors que franchement, il "suffirait" de débrancher et relire les classiques : dans l'ordre, je choisirais pour une première salve, PESSOA, WOOLF et JOYCE. Beau programme, non ?
En réalité, la surcharge ne fait pas que guetter, elle n'hésite pas à se manifester très franchement. Pas un jour sans avoir à rechercher un mot, même courant, un nom supposément bien connu.
Je sais, à vous aussi ça arrive. Et c'est flippant, non ?
Pas plus tard que jeudi dernier, avec Élodie, nous cherchions (à deux, records battu !), le nom de ce symbole qui représente la médecine. Nous sommes allées du calice au sceptre, puis ça a drôlement dégénéré sans que nous ne puissions jamais trouver ce fichu caducée...
Alors, je me demande quelle serait la bonne décision pour éviter la surchauffe menant irrémédiablement à la confusion. Et croyez-le ou pas, j'en arrive à une liste !
- Arrêter d'acheter des livres (ce qui m'éviterait d'avoir à les lire ensuite CQFD)
- Arrêter d'acheter des journaux (même si ce n'est pas tous les jours, ce sera toujours ça de pris)
- Arrêter d'acheter des magasines et des revues, plus ou moins intéressants, plus ou moins franchement débiles (mes préférés)
- Arrêter de lire ce qui est écrit sur les paquets de céréales, riz et autres
- Arrêter de vouloir "découvrir" ce que les gens lisent dans le métro, comme si ma vie en dépendait (peut-être en dépend-elle après tout, confer pensée magique), comme si j'étais le James Bond des sous-sols
- Arrêter d'arrêter
- Arrêter de commencer (des trucs que je ne finis jamais, des trucs qui s'écrivent en particulier)
- Arrêter de me trimballer avec mon casque de vélo alors que je sais bien que je vais revenir en métro (ceci étant, c'est une auto-illusion qui ne prend pas de "temps de cerveau", juste un peu de poids en plus dans le sac)
- Arrêter de chercher des mots (soit, ne plus parler, ne plus écrire, ne plus penser)
- Arrêter d'écouter des podcasts super intellos quand je dois travailler
- Arrêter de consulter mon téléphone comme une ado
- Arrêter d'imaginer que je pourrais me passer de mon téléphone comme à la "belle époque" (et pourquoi pas aller vivre chez les Amish tant qu'on y est)
Tiens, d'ailleurs, j'ai bien failli apprendre à m'en passer. Pas plus tard que la semaine dernière, lors d'un trajet qui a duré le double de temps que d'habitude étant donné que j'en ai fait la moitié à vélo et l'autre en métro (pas de sens pratique, mais j'étais contente d'avoir vu le soleil se coucher sur la Seine), il m'arriva ce qui arrive à la plupart des gens.
En passant le tourniquet, un mec se faufile derrière moi, ce que je déteste évidemment. Je me retourne alors :
- Vous auriez pu me demander, je vous aurais fait passer.
Il me regarde incrédule et, 5ème sens ou autre, je glisse la main dans la petite poche de mon sac à dos. Oups, plus de portable.
Je me retourne alors à nouveau (tout ça se passe en quelques secondes). Et là, le mec me tend mon téléphone !
- Ah ben c'est bien, il est pourri mon téléphone, merci hein !
Entre rires et énervement, je sors une espèce de phrase comme ça qui ne veut rien dire. De son côté, il repart en marmonnant.
Mais c'est après que ça devient comique.
Pendant que je descends les escaliers me menant au quai, j'entends des voix qui s'engueulent. C'est mon pickpocket, et un autre sûrement. Jusqu'à ce que :
- Eh madame !
Je me retourne à nouveau, vers le haut des escaliers cette fois. Ils sont deux maintenant, en effet.
- Vous avez bien votre téléphone ? Je vous l'ai bien rendu, hein ?
Et voilà que je dois lui sauver la mise. Son "collègue" croyant probablement qu'il veut garder pour lui seul l'objet de son larcin. Et moi, bonne poire, d'apaiser la situation en lui montrant mon téléphone.
- Oui, oui, je l'ai.
Pour un peu, j'allais leur payer un coup pour éviter qu'ils s'engueulent !
A part des pickpockets, dans le métro, il y aussi des lecteurs. Ceux de septembre 2020 n'ont pas fait semblant (faut bien se raccrocher à quelque chose...) :
Maaarc LÉVY
MAUPASSANT
Un livre couvert 😤
Un mec avec un sac artisanal tissu abeilles, exactement comme celui que j'ai cousu et offert à ma mère et qu'elle trimballe partout, tellement bizarre
Ian MANOOK Yeruldelgger
Dai SIJIE Balzac et la petite tailleuse chinoise
Julie ou la Renaissance... (???)
Paolo COELHO
Mère et fille
La mère : FOUCHET Tout ce que tu vas vivre
La fille : VALOGNES La cerise sur le gâteau
Enfin des gens pour ouvrir un livre ce midi, mais ils sont trop loin...
1001 phrases pour bien parler anglais
L'entreprise verte
Hermann HESSE L'homme qui voulait changer le monde
LOVECRAFT L'horreur dans le cimetière
Est-ce qu'on ne pourrait pas tenter un petit gloubi boulga à partir de ça ? Je propose :
L'horreur pour bien parler anglais
L'homme qui voulait l'entreprise verte
Changer 1001 phrases dans le cimetière
Mais il doit y avoir d'autres options.
Jeu set match un livre hommage à Djoko ? Il y a quelques jours, il s'est fait virer d'un tournoi parce que, perdant le point, il avait lancé une balle n'importe comment, et avec force. Manque de bol, la balle a atterri pile dans la gorge d'une arbitre de ligne qui s'est écroulée...
Haruki MURAKAMI Mary HIGGINS CLARK La vie est une part de gâteau Sylvain TESSON La panthère des neiges Amin MAALOUF Léon l'Africain A la poursuite des ans (???) Bernard MINNIER Laurent GOUNELLE Gaël FAYE Petit pays Karine GIEBEL Les robots émotionnels Magnificat
Ken FOLLEEEEETT ça faisait un bail !
Emmanuel CARRÈÈÈÈRE L'adversaire
Stefan ZWEIG Marceline Desbordes-Valmore (que je lis moi-même après avoir vu quelqu'un le lire dans le métro et m'être précipité dessus à la librairie...)
Margaret ATTWOOD The handmade tale's
J'aime bien les annonces du métro qui ne disent pas "LA" Covid !!!!
Sapiens
Un jeune homme lit Luc FERRY après le boulot... Motivé
Mortalité et infini En voilà un bon bouquin pour le soir. Le titre n'est pas trompeur, il est d'Emmanuel LEVINAS
Un autre jeune homme s'installe en face de moi pour attaquer son monde diplo
Dans mon sac : Causette hors série sur l'école, Libé sur la rentrée en démerdentiel et le Canard, y'a le choix
Louise MEY La deuxième femme
Un livre qui dit intestins, ça me parle
Soft metal vampire
Eiji YOSHIKAWA
John BOYNE
Extreme ownship
Murielle BOULE Briser le silence
Terry PRATCHETT
Harper LEE Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
L'histoire des Ouïghours
Génération Ocasio-Cortez
Yasmina KHADRA Khalil
SOMBRUN Les tribulations d'une charmante à Paris
Erich-Maria RENARQUE À l'ouest rien de nouveau
Ken FOLLETT La chute des géants
Emmanuel CARRÈRE Yoga
Tiens, à nouveau ces deux auteurs collés l'un à l'autre
Minohaunter
Pierre LEMAÎTRE
Nouvelles lumières radicales
SOPHOCLE Antigone
Muriel GILBERT Un bonbon sur la langue
ARAGON Les cloches de Bâle
Irène FRAIN Un crime sans importance
Les points qui guérissent
L'enfant venu d'ailleurs
Lucinda RILEY La sœur de l'ombre
Gabriel GARCIA MARQUEZ 12 contes vagabonds
Les camarades FREUD ET BREUER sont convoqués pour finir le mois de manière anticipée avec Études sur l'hystérie
Tiens, tiens, un message subliminal rapport à trouver ses mots...?
Merci ! Oui, je vais peut-être tenter cette option finalement...
Excellent ton dernier post :-):-):-)
Autre suggestion : penser qu'il faut arrêter de penser qu'il faut arrêter